Témoignage #3: Apaiser une douleur en mangeant

|| En l’honneur de la semaine nationale de sensibilisation aux troubles du comportement alimentaire se déroulant du 1er au 7 février, je vous partage à chaque jour le témoignage d’une personne ayant souffert auparavant ou qui souffre présentement d’un trouble alimentaire. En espérant que ces messages plein d’émotions et qui viennent du coeur vous aideront à décomplexifier cette maladie mal comprise, à mettre des mots sur une souffrance que peut-être vous éprouvez vous-même et à donner espoir comme quoi que la guérison est possible et ô combien apaisante. Bonne lecture ♥ ||

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J’avais de la difficulté à respirer. Je sentais mes larmes montées, car je regrettais. Je regrettais de ne pas avoir compris mes émotions, de ne pas avoir pris le temps de me calmer et de comprendre ce qui se passait. Je suis anxieuse et la seule façon que j’ai trouvée d’éteindre ce feu en moi est de manger.

Je me bats tous les jours contre moi-même, je ne pense qu’au moment où je vais ouvrir la porte du garde-manger pour avaler tout ce qui me tombe sous la main, sans réfléchir. La sensation de calme à l’intérieur de moi est tellement grande à ce moment précis.

Ce n’est pas mal de manger ces aliments, mais lorsque c’est fait dans l’inconscience et pour mettre un baume sur quelque chose de plus grand, là est le problème.

La nourriture est une dépendance comme une autre. Une dépendance est présente quand nous avons de la difficulté à vivre ce qui se passe en nous, dans notre tête et dans notre cœur. Les émotions sont si fortes que de prendre de la drogue, boire de l’alcool ou manger est un énorme réconfort.

Quels sont les impacts à moyen terme de ce genre de comportement? La honte, la culpabilité, le regret, la colère, l’humiliation, la peine, des problèmes physiques et souvent des maux psychologiques laissés de côté.

J’ai réalisé que j’avais un problème au moment où sortir de la maison était non-négociable, comme si mon corps laissait paraître les marques de mes gavages. J’avais honte de lui, mais il n’y a rien de plus beau que les courbes d’une femme, peu importe comment elles sont.

Au début de ma guérison, même avec 50lbs en moins, plein de restrictions alimentaires et d’entraînements, j’ai réalisé que mon problème ne venait pas de l’extérieur mais de l’intérieur. Je devais apprendre à me connaître et m’aimer. Je devais laisser tomber la peur du jugement, de trouver ce qui me passionnait, de me guérir et de m’enlever cette pression si forte sur mes épaules. Ça a été un long travail de rétrospection, j’ai encore des rechutes et des émotions malsaines face à mes actions, mais j’ai appris à entrer à l’intérieur de moi pour comprendre l’énergie qui y circule et en guérir les vieilles blessures.

Nous n’avons pas tous le même pouvoir de retourner à l’intérieur de nous pour comprendre et si c’est difficile pour vous de le faire, prenez le temps de consulter une spécialiste pour analyser votre souffrance et en guérir avec quelqu’un qui a les outils pour vous diriger dans la bonne voie.

Simplement Pam

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