10 conseils afin d’aider les personnes souffrant d’un trouble du comportement alimentaire

Je tiens d’abord à mentionner que ce texte ne représente pas la solution magique afin de se guérir d’un trouble alimentaire, car chaque TCA (Trouble du Comportement Alimentaire) est différent et chaque personne le vie différemment. Aussi, guérir de cette maladie prend du temps et exige un énorme travail sur soi. Je vous présente donc aujourd’hui 10 trucs qui m’ont aidé, dans mon cas, dans ma guérison.

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1. Arrêter de se peser

Bon, ce point-ci m’a énormément aidé à me sentir mieux dans mon corps. À l’époque , je me pesais plusieurs fois par jour et mon bonheur dépendait littéralement du chiffre qui apparaissait sur la balance lors de mes pesées. Quand ce chiffre augmentait ou restait stable, j’étais profondément déçue de moi-même, tandis que lorsqu’il avait diminué, je me sentais forte et plus légère soudainement. J’avais une mauvaise relation avec mon poids et la balance ne faisait qu’alimenter mon obsession. J’ai donc décidé un beau jour d’arrêter de me peser parce que j’avais réalisé à quel point c’était devenu nocif pour ma santé. À ce moment là, j’avais un désir profond d’aller mieux et d’être en paix avec moi-même pour de bon. Ça n’a vraiment pas été facile, mais j’ai réussi. Depuis que j’ai pris cette décision, je ne me suis plus jamais pesée et je n’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie.

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2. Arrêter de regarder les calories qu’un aliment contient

Les calories sont rapidement un sujet d’inquiétude et d’anxiété chez les personnes souffrant d’un TCA. Pourtant, les calories ne sont que de l’énergie fournit au corps. Étant moi-même étudiante en Nutrition, je suis consciente qu’il puisse être utile d’analyser l’étiquette nutritionnelle d’un aliment afin de faire des choix alimentaires plus sains au quotidien. Cependant, pour la personne ayant un TCA, c’est plus compliqué. Elle va avoir tendance à porter son attention sur les calories contenues dans l’aliment et à s’interdire plusieurs aliments par le fait qu’ils sont « trop caloriques » selon sa perception (ou ses règles alimentaires). La restriction et le comptage des calories n’apportent rien de bon et le fait d’arrêter de s’attarder aux calories peut aider la personne à se sentir moins coupable et obsessive face à la nourriture. Par le fait même, elle pourrait se redonner le droit de manger certains aliments auparavant interdits. Personne ne devrait jamais compter ses calories.

3. Passer moins de temps devant le miroir

Quand tu souffres d’un TCA, tu as tendance à te critiquer énormément et à être très difficile envers toi-même sur le plan physique particulièrement. Passer trop de temps devant le miroir à te dénigrer et à ne pas être satisfaite de ton image corporelle ne feront que miner ta confiance en toi. Il vaut mieux passer moins de temps devant le miroir, car ta vraie valeur n’est pas représentée par ton simple reflet.

4. Renouer avec les aliments via la cuisine

Personnellement, apprendre à cuisiner m’a énormément aidé. La nourriture en général m’apportait un sentiment de culpabilité, mais quand je cuisinais moi-même des repas, je savais exactement ce qu’il y avait dedans et en quelle quantité, ce qui me rassurait et m’enlevait un peu de culpabilité. Au début, c’était donc davantage pour avoir plus de contrôle sur ce que je mangeais, mais cuisiner m’a permis d’améliorer ma relation avec les aliments. Quand j’ai commencé à cuisiner et que je réussissais à faire des repas nutritifs et goûteux, la fierté que j’éprouvais et le fait d’avoir réussi quelque chose m’encourageait à manger. La cuisine a été dans mon cas une grande découverte et une passion qui ne cesse de grandir depuis. Je peux affirmer sans aucune doute que la cuisine a joué un rôle important dans ma guérison.

5. Trouver une activité qui nous apaise

Ceci peut être difficile à trouver, mais quand on trouve une activité qui nous fait réellement du bien et qui nous permet de nous évader,  celle-ci peut nous amener un sentiment de liberté le temps de quelques minutes. Pour moi, l’activité qui m’apaisait était (et est encore aujourd’hui) la cuisine. Dans le temps, quand je cuisinais, j’étais tellement concentrée sur ma tâche et envahie par cette passion naissante que ça me permettait d’oublier un court instant mon problème. Ça m’apportait une certaine paix d’esprit. Il est très important par contre de choisir une activité qui n’amène pas de l’anxiété de performance.

6. Écrire une liste de gratitudes

Dans un cahier, prend quelques instants à chaque jour ou à chaque semaine pour y inscrire les moments dans ta journée/semaine pour lesquels tu es reconnaissant. Tu peux choisir par exemple d’écrire 3 gratitudes par jour. Essaie de respecter la fréquence et le nombre que tu auras préalablement déterminé. Il peut s’agir de petits moments tout simples mais qui t’ont fait du bien (profiter du beau temps, une séance de yoga, prendre le temps de savourer son café/smoothie/thé, une conversation avec une amie, etc.) Il peut aussi s’agir de gratitudes plus générales comme le fait d’avoir un toit au-dessus de nos têtes, accès à de l’eau, accès à l’éducation, d’être en vie, etc. Ceci nous permet d’apprécier les petits moments de la vie et de réaliser que c’est l’ensemble de ces petits moments qui importe au fond et qui nous rend heureux.

7. Écrire ce que tu apprécies chez toi (Ø sur le physique)

Ici, on veut mettre moins d’emphase sur le physique et plus sur ta véritable valeur intrinsèque, qui, elle, ne se voit pas dans le miroir. De temps en temps ou à une fréquence déterminée (ou simplement quand tu en ressens le besoin), écris dans un cahier 3 à 5 (ou plus!) choses que tu aimes de toi et qui ne relèvent pas du physique (ton optimisme, ton sens de l’humour, ta gentillesse, ton courage, ta générosité, ton empathie, etc.)

8. Arrêter (le plus possible) de se comparer aux autres

Extrêmement important! C’est tellement plus facile à dire qu’à faire et j’insiste sur « le plus possible », car même si on essaie bien bien fort, c’est souvent plus fort que nous. Pour débuter, vous pourriez commencer par arrêter de suivre les personnes qui vous font sentir mal dans votre peau sur Instagram ou autres réseaux sociaux, arrêter de lire des magazines de mode qui ne représentent pas la diversité corporelle ou d’écouter des émissions axées sur le physique (ex.: défilés de mode), etc.

9. S’entourer de personnes positives et joyeuses

Avoir des relations saines avec des gens qui tiennent réellement à nous et qui nous acceptent tel que nous sommes, ça n’a pas de prix. Nos amies sont sensés nous remonter et non nous rabaisser. Si ce n’est pas le cas, débarrassez-vous de ces amitiés toxiques qui vous feront sentir encore plus mal. De bons et vrais amis vont vous aider à bâtir une meilleure confiance en vous.

10. Parler à quelqu’un

Que ce soit à vos parents, ami(e)s, chum/blonde, il faut s’ouvrir à quelqu’un et non garder toute cette souffrance pour vous seul. Une fois que vous allez en parler, je vous garantie que vous allez avoir un poids de moins sur vos épaules et que déjà vous allez vous sentir un peu mieux et moins seul. L’important c’est que ça sorte. Ce qui est essentiel également est d’aller voir les personnes ressources pour vous aider à aller mieux comme un psychologue, une nutritionniste ou autres professionnels spécialisés en TCA. Si vous êtes encore réticents de vous confier à un proche, il existe des lignes d’écoute qui pourraient vous aider en premier lieu (ligne d’écoute d’ANEB: 1 800 630-0907 / 514 630-0907).

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Il se peut qu’un conseil ci-haut ne convienne pas à une autre personne, car nous sommes tous différents et avons chacun des besoins différents. Aussi, cela dépend du stade de la maladie de la personne. Si la personne au prise avec un TCA est dans une phase récente d’acceptation du trouble, elle ne sera pas capable du jour au lendemain de faire tous ces changements et c’est tout à fait normal. Dans mon cas, ce sont 10 trucs que j’ai adoptés à différents moments sur une période de quelques années. Il faut y aller à son rythme et apprendre à s’écouter.

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